DIAGNOSTIC PAR PCR DE LA COVID 19 : LE CALVAIRE DANS LES AÉROPORTS CAMEROUNAIS

Ce document obligatoire à l’embarquement donne des sueurs froides aux voyageurs.

Aéroport international de Yaoundé

Téléphone vissé à son oreille, la mine abattue, Amélie 20 ans, vient de rater son vol à destination de la TURQUIE. Il est une heure ce vendredi matin, la jeune dame, doit faire escale à ISTANBUL, avant de rentrer en Allemagne où elle doit présenter un concours pour une grande école mercredi matin. Son test, elle l’a fait jeudi matin au palais des sports de Yaoundé, et on lui a dit qu’elle obtiendrait les résultats en ligne 24 heures plus tard. Son papa essaie de la consoler. « Un autre voyage est prévu demain soir, on ne va pas le louper » lui lance- t-il. Pourtant ce résultat valable 72 heures aura expiré avant son entrée à MUNICH.

Vincent, Homme d’Affaires, est plus chanceux. Il connait un agent des services qui délivrent le document. Après plusieurs heures d’échanges téléphoniques, avec ce dernier, il a reçu de justesse son résultat dans son iphone. Il n’est pas passé loin d’un report de voyage.

« Il n’y a pas de dérogation possible. La règle est la même pour tous ici, sans ce résultat, pas de sortie possible » insiste le responsable des agents médicaux chargés du contrôle des voyageurs.

Nous apprendrons ici que chaque jour, des dizaines de personnes sont interdites de voyage, pour non présentation des résultats du test PCR.

Une visite au laboratoire national

Le lendemain matin, au lieu-dit hygiène mobile, où se trouve le laboratoire national qui doit publier les résultats en ligne. On nous indique le lieu où se délivre le sésame. Un bureau étroit, cloisonné en petits box. Face à un ordinateur, une imprimante et une chaise, assez amortie, est installé un agent trop sollicité par des dizaines de personnes. Les uns plus inquiets que les autres, les usagers se bousculent. Chacun a une histoire difficile à écouter, des vols reportés, des voyages manqués.

L’agent essaie de les rassurer « allez sur le site et fouillez ». Les usagers l’ont tous fait, sans succès. L’agent nous explique sans trop de convictions que, c’est une affaire des laboratoires chargés de faire les tests au palais des sports. « Ils s’intéressent plus au nombre de clients, mais ne font pas le suivi »

 Seul ce samedi à son poste, l’homme exige des usagers qu’ils lui donnent un numéro de téléphone. Rapidement, il leur communique leur résultat. Et l’espoir renait.

Sur la plateforme en ligne, le dysfonctionnement est sérieux, il faut attendre entre 60 heures et 96 heures pour y trouver le résultat.

Trop tard !!!! pour les voyageurs, il est difficile de tenir dans cet espace-temps. La règle un diagnostic de 72 heures maximum.  

Cyrille Roger MBEPPE KINGUE

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