04/06/2023

MAKAK ET SES CHARMES

Localité majeure du département du Nyong et Kellé , cette cité coloniale est la plus rentable financièrement sur le tronçon du chemin de fer entre Yaoundé et Douala. Makak a formé de nombreuses personnalités publiques à travers deux de ses écoles de renom. Pourtant en 2021 encore, y accéder demande de s’armer de courage.

Cyrille Kingue Mbeppe

Samedi 06 novembre, journée assez particulière pour l’histoire du Cameroun. Nous partons de Yaoundé vers 09h30mn, objectif voir Makak. Notre conducteur connait bien la localité, elle est à environ 90 km de la capitale. Il nous propose de passer par Ngoumou dans la Mefou et Akono. Nous sommes à bord d’un véhicule de tourisme.

Nous roulons environ 43 km sur une route bitumée puis commence après Ngoumou, le vrai déplacement. Nous allons traverser 06 fois de part en part le chemin de fer et les localités telles que Otélé, Mom, Minka et Libamba. La végétation est luxuriante. On a l’impression que chaque concession tient une palmeraie. D’autres arbres fruitiers en rajoutent au bonheur du visiteur : ce sont les orangers, les pamplemoussiers, les papayers, les pruniers, les manguiers. Le décor est aussi appuyé par des lacs artificiels et quelques rivières.

Mais la route …

L’on va mettre 01h et 23 min pour parcourir les 45 km en terre. Le 1er obstacle, la route est serpentée, il faut aller doucement pour éviter les motos taxi, qui font des vitesses excessives. Le conducteur est obligé de garder la main sur le klaxon : c’est une règle ici.

L’eau de ruissellement est le 2è obstacle. Elle coupe la route à certains endroits en deux. Heureusement, la municipalité entretient régulièrement ce tronçon, mais après chaque saison des pluies, il faut recommencer le processus. Finalement à 12h 20 min, nous arrivons à l’entrée de Makak, petite escale et on peut aller vers le centre.

 Découverte

Nous passons quelques bâtisses coloniales, celles-ci servent comme bâtiments administratifs. Puis il y a ces grandes montagnes de terre. Le maire nous informe-t-on, a décidé de casser le vieil espace marchand. La ville nous accueille, l’hôpital, le cercle municipal, la mairie côtoient le chemin de fer. Nous empruntons une moto pour visiter la sous-préfecture, c’est un bâtiment nouvellement construit situé en altitude. Nous apprenons ici, que Makak c’est 1290 km2 pour environ 40 000 habitants.

D’autres attractions, ce sont les berges du Nyong à 07 km du centre urbain, puis le collège sacre cœur de Makak.

Un ancien que nous rencontrons, nous raconte cette anecdote : « Makak, vient d’une conversation entre un colon et les natifs du coin. Le colon surpris par le nombre de grands arbres qui entourent la ville, a demandé à ses hôtes comment ont désignait ces arbres. Les villageois lui ont répondu, LIKAK, et lui a dit MAKAK d’où le nom actuel »

La ville a une histoire c’est l’un des fiefs de la lutte des indépendances. Elle a une identité, c’est ce train qui le traverse en plein cœur, qui fait partie du décor et qui donne une cadence au quotidien. Makak a longtemps servi comme centre principal de desserte des 47 villages qui constituaient cet arrondissement. Aujourd’hui, il n’en reste que 35, les autres villages dépendent des arrondissements nouvellement créés.

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