TRANSPORT INTERURBAIN : LES ROUTES DE L’OUEST OU LA VOIE DE LA CLANDESTINITE 2 !!!

Ceux qui voyagent à bord de véhicules personnels ne comprennent pas le danger de ces déplacements vers Bafoussam, Bangangté, Dschang, Mbouda ou Bafang à bord de bus de fortune.

CYRILLE KINGUE MBEPPE.

Une fois votre voyage annulé par ce qui s’apparente à une agence, et malgré l’heure avancée, l’usager dont le rendez-vous est pressant, est livré au règne des clandestins. Les véhicules sont dans un piteux état, les sièges sont inconfortables et même parfois soudés de dizaines de fois. A son ronflement, le moteur vous souhaite la bienvenue dans un voyage sans aucune règle de sécurité.

Toutes les destinations sur l’axe sont prises en compte et chacun paie ce qu’il peut. C’est le gré à gré. Par exemple deux personnes allant à Tonga payent l’un 2000frs, l’autre 2500frs et les plus rusés 1500frs. Puis le chargeur vous parque, la règle ici, c’est « cinq par banc ». Personne ne se préoccupe de la qualité des places assises, encore moins des corpulences ou tailles. Les premiers usagers doivent se serrer et offrir de la place aux nouveaux arrivants. Le convoyeur et le conducteur ont un objectif, réaliser la plus belle des affaires.

Mal arrivera aux voyageurs, si en cours de chemin, une panne survenait. Il faut se débrouiller à nouveau et prier pour qu’aucun hors la loi, ne vous fasse la peau dans ce lieu d’infortune en pleine nuit. Mais si malgré tout vous arrivez au point de descente de certains usagers, commence une discussion folle entre le passager et ses conducteurs, en cause les frais de transports à payer. « Pas question de perdre 500 francs ». Le voyageur à destination veut payer un montant que refuse le transporteur.

Après de longues minutes de disputes, le voyage reprend. Dans cette nuit difficile, l’autre dispute nait entre les passagers, il faut éviter dans son sommeil de nuire aux autres, on vous reprendra sévèrement, si vous vous appuyez sur le voisin, ou si vous le piétinez. La pluie est l’invitée malvenue, qui va créer la panique, mais qui ne réussira pas déconcentrer le conducteur. Il vous encouragera à patienter ou vous offrira une vielle serviette pour couvrir les points d’entrée de la pluie.

Au petit matin, vous êtes à destination et vous priez pour que le prochain voyage soit moins stressant. En rappel, à l’entrée de Bafoussam, vous trouverez un contrôle mixte de sécurité. Le convoyeur dossier du véhicule en main, va faire un petit et revient vite pour la suite de l’aventure.