04/06/2023

VENDEURS A LA SAUVETTE : ÉQUATION A MILLE INCONNUES POUR LES AUTORITÉS MUNICIPALES DE LA CAPITALE

Malgré les initiatives pour caser en un même endroit ces milliers de commerçants des abords de rues, le phénomène reste persistant. Un véritable serpent de mer.

Le 29 septembre 2021, l’on a inauguré à coups de discours à Yaoundé, le Marché Ongola. C’est un espace situé au lieu-dit SHO, Bricolux, à l’arrière de la chambre d’agriculture. Avec 06 blocs bâtiments, 201 boutiques et un hangar pour près de 500 commerçants. Objectif majeur, déplacer les vendeurs à la sauvette de l’avenue Kennedy, où le PADY (projet d’assainissement et de développement de Yaoundé) devrait poursuivre les travaux d’assainissement du lit du Mfoundi. Présents, les sauveteurs ont dit leur engagement et leur joie d’être casés dans un endroit futuriste. Et pourtant….

Statu quo à l’avenue Kennedy !!!

Le samedi 23 octobre 2021, un peu plus de 03 semaines après cette inauguration, l’avenue Kennedy ne connait pas de repis. La route est toujours obstruée par ces commerçants, les activités vont bon train, rien n’indique que bientôt ces sauveteurs vont vider les lieux, au contraire Thierry nous déclare « nous sommes bien ici, c’est à Kennedy que les gens nous cherchent, là-bas à Bricolux, c’est pour les capo, (entendez ceux qui ont la bourse fournie) ». Ce Jeune homme d’environ 25 ans, vend des téléphones portables à la criée. Il peut donc se déporter aisément vers le nouveau marché, mais comme lui, Emilie nous lance : « est-ce que le call box reste dans un endroit, je dois aller chercher le client… ». Les tenanciers des échoppes semblent plus compréhensifs. Éric dans sa boutique, nous informe qu’il a déjà rempli les conditions pour avoir une boutique au Marché Ongola, mais il insiste : « Mr le journaliste est ce que je dois aller là-bas seul? » facile de comprendre l’état d’esprit ici, tout le monde est hésitant.

Encore un coup foireux ?

Ce n’est pas la 1ere fois que les autorités municipales proposent un espace de relocation à ces commerçants. Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé, Gilbert TSIMI EVOUNA avait en son temps, construit au lieu-dit ETETAK à l’entrée de l’arrondissement de Yaoundé 7, un marché pour ces commerçants. Il tombe en ruine, envahit par le marécage. On expliquait que les commerces s’y installeraient par filière (vestimentaire, électronique, agroalimentaire……) les destinataires ont boudé.

L’espace Kyriakides, au lieu-dit vallée Djoungolo à Yaoundé 1er, a ensuite été proposé. Des commerçants y ont pris leur quartier, mais faute de clients, ils ont vidé progressivement cet espace marchand et sont repartis vers les acheteurs.

La question de la pertinence des solutions proposées se pose alors. L’urgence imposée par le désordre urbain est face aux exigences de rentabilité du commerce de rue.

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